Live terminé
Volodymyr Zelensky s’est rendu à Mykolaïv, dans le sud de l’Ukraine. A Lyssytchansk, un missile russe a frappé un bâtiment où étaient réfugiés des habitants, faisant quatre morts dans cette ville du Donbass située en face de Sievierodonetsk, déjà en proie à de violentes batailles.
Le 18/06 à 15:11 L’essentiel
Le point sur la situation en Ukraine
- Dans le Donbass (Est), de violents combats font rage près de la ville de Sievierodonetsk, dont les troupes russes tentent de prendre le contrôle depuis des semaines. Le gouverneur ukrainien de la région de Louhansk, Serhi Haïdaï, a également déclaré que Lyssytchansk – ville séparée de Sievierodonetsk par une rivière – était «lourdement bombardée».
- Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dont les déplacements hors de la capitale sont rares depuis le début de l’invasion russe, a effectué samedi, pour la première fois, une visite à Mykolaïv (Sud). Cette ville, toujours sous contrôle ukrainien, reste une cible pour Moscou car elle se trouve sur la route menant à Odessa, le plus grand port d’Ukraine.
- A Kiev, des centaines de personnes se sont rendues samedi au monastère Saint-Michel-au-Dôme-d’Or pour assister aux obsèques de Roman Ratouchny, 24ans, tué au combat dans l’Est et qui fut une figure de la révolution proeuropéenne de Maïdan.
- Franchissant une nouvelle étape dans son bras de fer avec l’Occident, Moscou coupe progressivement mais massivement ses livraisons de gaz à l’Europe occidentale, qui en est très dépendante. Le gestionnaire du réseau gazier français, GRTgaz, a annoncé vendredi qu’il ne recevait plus de gaz russe par gazoduc depuis le 15juin et «l’interruption du flux physique entre la France et l’Allemagne».
- La Commission européenne a recommandé vendredi d’octroyer à l’Ukraine le statut de candidat à l’Union européenne (UE). Son avis sera discuté jeudi et vendredi prochains lors d’un sommet européen, où les vingt-sept dirigeants de l’UE devront donner leur feu vert – à l’unanimité – pour que Kiev obtienne ce statut. Cette décision, certes hautement symbolique, n’aura aucune conséquence immédiate pour ce pays.
- S’exprimant au Forum économique de Saint-Pétersbourg, le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé vendredi que la Russie n’avait «rien contre» une adhésion de Kiev à l’UE, tout en estimant que «l’Ukraine [allait] se transformer en semi-colonie» des pays occidentaux.
Tout le live
Le 19/06 à 04:51
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Vous pourrez nous retrouver à 6heures.
Le 18/06 à 22:53
La secouriste Yuliia Paievska remercie le président ukrainien après sa libération
Yuliia Paievska, une secouriste plus connue sous le surnom de «Taira» et qui avait documenté les deux premières semaines de siège de Marioupol, a publié une vidéo de remerciements au président ukrainien.
Capturée par les Russes, elle a été relâchée plus tôt dans la semaine:
Je remercie le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, d’avoir organisé cet échange [de prisonniers]. J’ai toujours continué à croire que tout se passerait comme cela s’est effectivement passé, et maintenant tout le monde, de l’autre côté, sait que tout se termine bien.
Les Ukrainiens connaissent bien Taira, ils l’ont découverte en2013 quand, professeure d’aïkido, elle a rejoint les secouristes volontaires pour soigner les blessés lors des manifestations de l’Euromaïdan, puis le Donbass en guerre, où elle a formé le groupe «Taira’s Angel», dont les membres évacuent les soldats blessés du front.
Cette civile, qui a servi en tant que personnel médical dans l’armée en2018 avant d’être démobilisé en2020, aurait sauvé la vie de plus de cinq cents soldats ukrainiens depuis 2014. Agée de 53ans, elle est la seule femme membre de l’équipe ukrainienne des Invictus Games pour les vétérans militaires. C’est dans ce cadre qu’elle avait reçu, en2021, une petite caméra mobile pour participer à une série documentaire Netflix sur des personnages inspirants, dont elle s’est servie pour filmer les deux premières semaines de sièges dans la cité portuaire.
Le 18/06 à 22:46
Boris Johnson demande aux alliés de l’Ukraine de la soutenir fermement et longtemps
Les alliés de l’Ukraine doivent soutenir Kiev fermement et longtemps s’ils ne veulent pas voir l’«agression» triompher en Europe comme jamais depuis la seconde guerre mondiale, a estimé samedi le premier ministre britannique Boris Johnson.
Les pays qui soutiennent l’Ukraine face à l’invasion russe doivent garder leur sang-froid et s’assurer que Kiev aura «l’endurance stratégique pour survivre et au final l’emporter», écrit-il dans une tribune publiée par le Sunday Times.
M.Johnson a effectué vendredi une visite dans la capitale ukrainienne, au lendemain de celle des dirigeants français, allemand et italien, qui y ont apporté leur soutien à une candidature de Kiev à l’Union européenne (UE). Le premier ministre britannique y a offert au président ukrainien Volodymyr Zelensky une intensification de l’aide militaire britannique pour aider ses troupes à combattre les forces russes.
«Le temps est aujourd’hui un facteur crucial», souligne M. Johnson dans la longue tribune. «Tout dépendra de la façon dont l’Ukraine peut renforcer sa capacité à défendre son territoire plus vite que la Russie ne peut renouveler ses capacités d’attaques. Notre tâche est de donner du temps au camp ukrainien», dit-il.
Pour l’y aider, il présente un plan en quatre points de «financement et d’aide technique continus» à Kiev, qui doit selon lui être maintenu «pendant les années à venir», et potentiellement intensifié. M.Johnson a déjà prévenu que le conflit pourrait durer jusqu’à la fin de l’année prochaine, alors que les responsables ukrainiens ne cessent de réclamer à l’OTAN davantage de soutien militaire et logistique.
Permettre au président russe Vladimir Poutine de conserver les territoires conquis en Ukraine ne contribuerait pas à monde plus en paix, selon lui. Au contraire, «une telle mascarade serait la plus grande victoire pour l’agression en Europe depuis la Seconde guerre mondiale», estime-t-il.
Le 18/06 à 22:13
L’Ukraine a perdu «environ 50%» de ses armements, affirme le chef de la logistique de l’armée de terre ukrainienne
Le général Volodymyr Karpenko, chef de la logistique de l’armée de terre ukrainienne, a affirmé, dans un entretien au National Defense Magazine, une publication américaine spécialisée, que Kiev avait perdu «environ 50%» de ses armements depuis le début de la guerre déclenchée par Moscou.
«Environ 1300 véhicules de combat d’infanterie ont été perdus, 400 tanks, 700 systèmes d’artillerie», a-t-il détaillé. Il s’agit là d’une estimation «basée sur la longueur du front et l’intensité des combats», précise ensuite le général.
«Nous avons reçu un grand nombre de systèmes d’armement, mais malheureusement (…) cela ne couvre que 10 à 15% de nos besoins», poursuit-il, répétant ainsi le besoin de son pays d’obtenir plus d’armes lourdes.
Vous devez comprendre que la ligne de front s’étale sur 2500 kilomètres. Et le front où des combats actifs ont lieu est long de plus de 1000km. C’est la distance entre Kiev et Berlin. Aujourd’hui, toutes les personnes combattant dans nos forces armées et dans les secteurs de la défense et de la sécurité sont au nombre d’un million. Et nous devons tous les soutenir.
Le 18/06 à 19:31
Les combattants russes redéployés autour de Sievierodonetsk depuis d’autres zones de combat, selon Serhi Haïdaï
Selon le gouverneur régional de l’oblast de Louhansk, Serhi Haïdaï, Moscou concentre une très large partie de ses bataillons de réserve autour de la ville de Sievierodonetsk, dans le Donbass.
Les combattants russes sont redéployés depuis d’autres zones de combat dans l’objectif de prendre le contrôle total de la ville, a-t-il affirmé à la télévision ukrainienne.
Aujourd’hui, demain, ou après-demain, ils vont envoyer toutes les réserves dont ils disposent. (…) Ils sont déjà si nombreux, ils sont une masse critique.
Le 18/06 à 18:11
Le 18/06 à 18:00
«Tant que vous êtes vivants, il y a un mur ukrainien solide qui protège notre pays»
Après s’être rendu à Mykolaïv, le président ukrainien, Volodomyr Zelensky, s’est rendu sur les positions tenues par l’armée ukrainienne dans la région et dans celles, voisines, d’Odessa, selon son service de presse.
«Je veux vous remercier de la part du peuple ukrainien, de la part de notre Etat, pour votre grand travail, pour votre service héroïque», a-t-il déclaré aux militaires qu’il a rencontrés dans la région d’Odessa. «Il est important que vous soyez vivants. Tant que vous êtes vivants, il y a un mur ukrainien solide qui protège notre pays», a-t-il poursuivi.
Plus tôt dans la journée, le président a participé à une réunion avec des responsables locaux à Mykolaïv dans ce qui ressemblait à un sous-sol souterrain, où il a remis des récompenses pour bravoure. «Une attention particulière a été accordée aux menaces terrestres et maritimes. Nous ne cessons de travailler pour la victoire», a affirmé la présidence dans un communiqué.
Le 18/06 à 16:53
Cinq civils tués et douze autres blessés dans des bombardements sur Donetsk
Des bombardements ukrainiens sur Donetsk, dans l’autoproclamée «république populaire de Donetsk» (DNR), dans l’est de l’Ukraine, ont fait cinq morts et douze blessés, ont affirmé les autorités locales prorusses, samedi, sur Telegram.
Donetsk est la capitale de facto de la «république» autoproclamée de Donetsk, dans le bassin houiller du Donbass. Partiellement contrôlée par des séparatistes prorusses depuis 2014, cette région fait l’objet de combats acharnés entre forces ukrainiennes et russes.
«Dès le matin, des bombardements massifs de l’ennemi visent la capitale de la “république”» populaire de Donetsk, ont affirmé les forces militaires prorusses de la DNR, dans un communiqué séparé, affirmant que plus de 200 obus d’artillerie de calibre 155millimètres étaient tombés samedi sur plusieurs districts de Donetsk.
Selon les agences de presse russes, les bombardements ont notamment touché un cinéma et un café du centre-ville.
Le 18/06 à 15:32 Pour approfondir
Le conflit met en évidence la paralysie de l’Organisation des Nations unies, déjà affaiblie depuis vingt ans par les mises en cause des Etats-Unis, sous George W. Bush et Donald Trump, l’utilisation à répétition que fait la Russie de son droit de veto au Conseil de sécurité et l’influence grandissante de la Chine.
Ce fut un signe de mauvais augure pour les Nations unies. Jeudi 28avril, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, était dans le bureau du premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, à Kiev, au lendemain d’un entretien, à Moscou, avec Vladimir Poutine, quand deux missiles russes se sont abattus non loin. Le rez-de-chaussée d’un immeuble d’habitation, vide à ce moment-là, a été touché, déclenchant des incendies dans cette rue du centre-ville. Après coup, l’ancien premier ministre portugais s’est dit «choqué» par la frappe, alors que la capitale ukrainienne n’avait pas été ciblée depuis deux semaines, après le retrait des troupes russes des environs de la ville, faute de pouvoir la conquérir. Il a cependant minimisé l’aspect symbolique de l’attaque: «Je ne pense pas que le fait que le secrétaire général est présent ou non soit important.»
Le 18/06 à 15:11 L’essentiel
Le point sur la situation en Ukraine
- Dans le Donbass (Est), de violents combats font rage près de la ville de Sievierodonetsk, dont les troupes russes tentent de prendre le contrôle depuis des semaines. Le gouverneur ukrainien de la région de Louhansk, Serhi Haïdaï, a également déclaré que Lyssytchansk – ville séparée de Sievierodonetsk par une rivière – était «lourdement bombardée».
- Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dont les déplacements hors de la capitale sont rares depuis le début de l’invasion russe, a effectué samedi, pour la première fois, une visite à Mykolaïv (Sud). Cette ville, toujours sous contrôle ukrainien, reste une cible pour Moscou car elle se trouve sur la route menant à Odessa, le plus grand port d’Ukraine.
- A Kiev, des centaines de personnes se sont rendues samedi au monastère Saint-Michel-au-Dôme-d’Or pour assister aux obsèques de Roman Ratouchny, 24ans, tué au combat dans l’Est et qui fut une figure de la révolution proeuropéenne de Maïdan.
- Franchissant une nouvelle étape dans son bras de fer avec l’Occident, Moscou coupe progressivement mais massivement ses livraisons de gaz à l’Europe occidentale, qui en est très dépendante. Le gestionnaire du réseau gazier français, GRTgaz, a annoncé vendredi qu’il ne recevait plus de gaz russe par gazoduc depuis le 15juin et «l’interruption du flux physique entre la France et l’Allemagne».
- La Commission européenne a recommandé vendredi d’octroyer à l’Ukraine le statut de candidat à l’Union européenne (UE). Son avis sera discuté jeudi et vendredi prochains lors d’un sommet européen, où les vingt-sept dirigeants de l’UE devront donner leur feu vert – à l’unanimité – pour que Kiev obtienne ce statut. Cette décision, certes hautement symbolique, n’aura aucune conséquence immédiate pour ce pays.
- S’exprimant au Forum économique de Saint-Pétersbourg, le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé vendredi que la Russie n’avait «rien contre» une adhésion de Kiev à l’UE, tout en estimant que «l’Ukraine [allait] se transformer en semi-colonie» des pays occidentaux.
Le 18/06 à 14:10 Pour approfondir
Ce qui inquiète les combattants ukrainiens n’est pas Sievierodonetsk, considérée comme perdue depuis plusieurs semaines, mais l’encerclement éventuel de sa ville «jumelle», Lyssytchansk, que l’armée russe attaque à la fois par le nord et par le sud. Sa chute signifierait la fin de la poche de Louhansk.
Le dernier pont reliant Sievierodonetsk à Lyssytchansk est désormais impraticable. La capitale administrative de la province de Louhansk, presque entièrement conquise par l’armée russe, n’est pas tout à fait encerclée, mais elle est soumise au feu constant de l’artillerie russe et les communications avec l’arrière sont devenues très compliquées. «La situation est extrêmement mauvaise», reconnaît le commandant de la police de Louhansk, le colonel Oleh Hryhorov, qui fait des allers-retours entre Bakhmout, sa base arrière, et la poche de Louhansk.
Le 18/06 à 13:37
En Allemagne, les réserves de gaz continuent de se remplir lentement
Les réserves de gaz naturel ont légèrement augmenté au cours des dernières vingt-quatre heures en Allemagne en dépit de la baisse des livraisons russes, a annoncé samedi l’Agence fédérale des réseaux, tout en confirmant que la situation est «tendue».
Le niveau de remplissage des réserves de gaz en Allemagne atteignait 56,67% samedi, contre 56,29% vendredi, a précisé la Bundesnetzagentur.
Le gouvernement allemand a appelé les entreprises et les particuliers à réduire le plus possible leur consommation de gaz pour permettre au pays d’attaquer la saison hivernale dans les meilleures conditions.
Le gazoduc Nord Stream1 entre la Russie et l’Allemagne ne fonctionne plus depuis cette semaine qu’à environ 40% de ses capacités, Gazprom invoquant des difficultés techniques tandis que Berlin accuse Moscou d’utiliser le gaz comme une arme pour faire pression sur l’Europe.
Le président de l’Agence fédérale des réseaux, Klaus Müller, a prévenu vendredi que même avec des réserves totalement remplies, l’Allemagne n’aurait que deux mois et demi de gaz devant elle si la Russie décidait d’arrêter totalement ses livraisons.
Le 18/06 à 13:08
Rare déplacement de Volodymyr Zelenksy dans le sud de l’Ukraine
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dont les déplacements hors de la capitale Kiev sont rares depuis le début de l’invasion russe, a effectué samedi, pour la première fois, une visite dans la localité de Mykolaïv, dans le sud de l’Ukraine.
Une vidéo, diffusée par la présidence ukrainienne, le montre en train d’inspecter un immeuble résidentiel très endommagé et de tenir des réunions avec des responsables locaux.
Mykolaïv, ville portuaire et industrielle de près d’un demi-million d’habitants avant la guerre, est toujours sous contrôle ukrainien, mais elle est proche de la région de Kherson, occupée par les Russes. Elle reste une cible de Moscou, car elle se trouve sur la route d’Odessa, le plus grand port d’Ukraine, à 130kilomètres au sud-ouest.
Le 18/06 à 13:08
La Russie met le monde en danger de famine, accuse le chef de la diplomatie européenne
La Russie met le monde en danger de famine avec le blocage des exportations de céréales de l’Ukraine et les restrictions sur ses propres exportations, a accusé, samedi, le chef de la diplomatie européenne, l’Espagnol Josep Borrell. Les menaces sur la sécurité alimentaire seront au centre des discussions des ministres des affaires étrangères de l’UE, lundi, à Luxembourg.
«Nous sommes prêts à travailler avec l’ONU pour prévenir tout impact indésirable de nos sanctions sur la sécurité alimentaire mondiale», assure Josep Borrell dans un article publié sur son blog officiel.
Le chef de la diplomatie européenne dénonce «le choix politique conscient de la Russie de “militariser” les exportations de céréales et de les utiliser comme un outil de chantage contre quiconque s’oppose à son agression» en l’Ukraine. «La Russie a transformé la mer Noire en zone de guerre, bloquant les expéditions de céréales et d’engrais en provenance d’Ukraine (…) et applique également des quotas et des taxes sur ses propres exportations de céréales», souligne-t-il.
Les sanctions imposées par l’Union européenne «n’interdisent pas à la Russie d’exporter des produits agricoles et des semences, ni de les acheter, à condition que les personnes ou [les] entités sanctionnées ne soient pas impliquées» dans ces opérations, précise-t-il. «Nous sommes pleinement conscients qu’il y a une “bataille de récits” autour de cette question» des sanctions, ajoute-t-il.
«Il est impératif de permettre la reprise des exportations ukrainiennes par bateau. Nous travaillons en étroite collaboration avec l’ONU et nous espérons qu’une solution pourra être trouvée dans les prochains jours. Ne pas le faire risque de provoquer une catastrophe alimentaire mondiale», met-il en garde.
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Publié le 07 juin 2022 à 04h02 Temps de Lecture 4 min.
Le 18/06 à 12:21
«Batailles féroces» près de Sievierodonetsk, selon le gouverneur
Les autorités ukrainiennes ont fait état, samedi, de «batailles féroces» dans les villages situés près de la localité de Sievierodonetsk (Est), dont les troupes russes tentent de prendre le contrôle depuis des semaines.
«Dans les villages voisins, les combats sont très difficiles – à Tochkivka, à Zolote. Ils essaient de percer mais échouent», a déclaré sur Telegram le gouverneur de la région orientale de Louhansk, Serhi Haïdaï. Il a précisé que les Russes ne contrôlaient pas entièrement la ville.
«Nos défenseurs combattent les Russes dans toutes les directions. Récemment, ils ont abattu un avion et fait des prisonniers», a-t-il dit.
Serhi Haïdaï a également déclaré que Lyssytchansk – une ville sous contrôle ukrainien, séparée de Sievierodonetsk par une rivière – est «lourdement bombardée». «Ils ne peuvent pas s’en approcher, et c’est pourquoi ils ne font que tirer sur la ville avec des frappes aériennes», a-t-il dit. La situation est «très dangereuse dans la ville».
Serhi Haïdaï a fait état de «davantage de destructions» à l’usine chimique Azot à Sievierodonetsk, où des centaines de civils sont réfugiés.
Le 18/06 à 12:00
La police criminelle allemande enquête sur des centaines de potentiels crimes de guerre
L’Office fédéral de la police criminelle allemande (BKA) a dit, samedi, enquêter sur plusieurs centaines de potentiels crimes de guerre russes en Ukraine.
«Jusqu’à présent, nous avons reçu plus des centaines d’indices» dans ce sens, a déclaré le président du BKA, Holger Münch, au journal Welt am Sonntag. Leur enquête ne porte pas seulement sur les auteurs de crimes de guerre, mais aussi sur les responsables militaires et politiques de ces crimes. «C’est la partie la plus difficile de notre enquête, un travail de puzzle complexe», a déclaré M.Münch.
«Notre objectif clair est d’identifier les responsables d’atrocités, d’[apporter des preuves de] leurs actes par nos investigations et de les traduire en justice» y compris en Allemagne, qui applique la justice universelle permettant d’y juger certains crimes quel que soit l’endroit dans le monde où ils ont été commis. Mais «cela peut prendre du temps» car les enquêtes liées à la guerre en Ukraine n’en sont qu’à leur «tout début», a reconnu M.Münch.
Le BKA est notamment aidé dans ses recherches par les services de renseignements allemands (BND). Ces derniers ont par exemple enregistré des conversations radio de soldats russes dans lesquelles ils relataient sans détour des atrocités commises contre la population civile. Des enquêteurs allemands pourraient également être envoyés en Ukraine, selon M.Münch, qui a précisé qu’ils devaient pour cela recevoir un mandat international.
Le 18/06 à 11:19 Sur le terrain
Le 18/06 à 10:39
A Kiev, une foule aux obsèques d’une figure du Maïdan tué au combat
Des centaines de personnes ont afflué, samedi, au monastère Saint-Michel-au-Dôme-d’Or, dans le centre de Kiev, pour assister aux obsèques d’un jeune militant ukrainien tué au combat dans l’Est, qui fut une figure du mouvement proeuropéen du Maïdan, a constaté l’AFP. Roman Ratouchny est mort le 9juin près d’Izioum, dans la région de Kharkiv, où les forces ukrainiennes sont confrontées à l’armée russe qui a envahi le pays le 24février.
Samedi matin, quatre soldats ont porté le cercueil du défunt, salué par la foule, en présence de nombreux militaires. Le cercueil a été déposé à l’entrée du monastère, où se tenait la cérémonie funèbre.
Des centaines de personnes ont assisté en silence à la cérémonie, certaines portant des fleurs, d’autres avec un drapeau ukrainien sur le dos, a constaté un journaliste de l’AFP.
Un rassemblement est prévu à la mi-journée sur la place de l’Indépendance (maïdan en ukrainien), et le cercueil sera mis en terre au cimetière Baïkove, dans le sud de Kiev, où sont enterrées de nombreuses personnalités ukrainiennes.
Parti combattre dans les rangs de l’armée ukrainienne comme nombre d’autres civils depuis le début de l’offensive russe, Roman Ratouchny était l’un des premiers étudiants à protester fin 2013 sur la place de l’Indépendance. Ceci avait lancé le mouvement de protestation proeuropéen Maïdan ayant provoqué le départ du président prorusse Viktor Ianoukovitch en2014.
Le 18/06 à 10:16
Le ministère de la défense britannique fait un point quotidien sur la situation
«Au cours des dernières quarante-huitheures, la Russie a probablement renouvelé ses efforts pour avancer au sud d’Izioum, dans le but d’avancer encore un peu plus dans l’oblast de Donetsk et de prendre Sievierodonetsk par le nord», explique samedi le ministère de la défense britannique dans son point quotidien.
Revenant sur la mise en place de couloirs humanitaires par Moscou, l’organe britannique explique que, «depuis le 14juin, des responsables et séparatistes russes ont affirmé qu’ils tentaient d’établir des couloirs humanitaires pour permettre aux civils d’évacuer Sievierodonetsk». Toutefois, «la Russie a, par le passé, à la fois au début de la campagne d’Ukraine et en Syrie, utilisé des couloirs “humanitaires” déclarés unilatéralement pour modifier l’espace de combat et imposer le transfert de populations».
Ainsi, «les civils ukrainiens piégés à Sievierodonetsk sont susceptibles de se méfier de l’utilisation du corridor. Les options pour quitter la ville sont limitées en raison de la destruction des ponts, mais l’itinéraire proposé par la Russie les conduirait vers la ville de Svatove, au cœur du territoire occupé par la Russie», explique le ministère de la défense britannique.
Le 18/06 à 09:12
Les Russes consolident leur emprise sur l’île aux Serpents
L’armée russe a renforcé son emprise sur l’île aux Serpents, déployant plusieurs systèmes de défense, laissant présager qu’elle ne compte pas lâcher facilement ce point stratégique situé en mer Noire, malgré les menaces que font planer les nouveaux systèmes d’artillerie et les tirs de missiles ukrainiens.
Les dernières images satellites en source ouverte de cet îlot au large des côtes ukrainiennes et roumaines permettent de distinguer différents systèmes de défense sol-air, que les Russes ont aussi installé sur des navires positionnés à proximité pour renforcer la bulle de protection.
«Les Russes ont déployé sur l’île plusieurs systèmes antiaériens couvrant différents spectres de menaces, SA-13, Pantsir, Tor, canons antiaériens ZU-23-2», relève le chercheur français Pierre Grasser, spécialiste de la défense russe associé au laboratoire Sirice de la Sorbonne.
«Ils ont consolidé leur position récemment, en déployant différents systèmes sol-air, sur l’île et sur des bâtiments positionnés autour de l’île. Stratégiquement, cela a du sens, même face aux nouveaux moyens de l’Ukraine, comme les Caesar ou les Himars», analyse une source militaire française sous couvert d’anonymat.
Les Occidentaux ont donné à l’Ukraine plusieurs systèmes d’artillerie mobile qui permettraient théoriquement de frapper depuis les côtes situées à une trentaine de kilomètres au plus près, dont les canons Caesar français, mais surtout des lance-roquettes multiples Himars donnés par les Américains et qui sont actuellement quelque part entre l’Europe de l’Ouest et l’Ukraine.
«Nous nous attendons à ce que ces systèmes participent bientôt aux combats, et nous sommes engagés pour continuer d’alimenter le flux de munitions», a déclaré cette semaine le sous-secrétaire à la défense américain, Colin Kahl.
Les systèmes antiaériens actuellement déployés par les Russes «ne pourront pas intercepter les roquettes guidées tirées par le Himars, c’est sûr et certain», estime M.Grasser, qui relativise toutefois: «Ils sont tous mobiles, les Russes peuvent donc faire ce que font très bien les Ukrainiens depuis le début de la guerre: les déplacer dès qu’ils perçoivent une menace imminente. Il faut être réactif, mais c’est efficace, même sur une île de dimension réduite.» «Le Himars ne peut faire de tir de saturation» pour labourer toute la surface de l’île avec les quantités dont disposeront les Ukrainiens, ajoute-t-il.
- Le point sur la situation en Ukraine
Le contexte
Live animé par Sandra Favier
Image de couverture : Un tank détruit sur une route des alentours de Kiev, le 14 juin 2022. Natacha Pisarenko / AP
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- Sur le front militaire, l’armée ukrainienne est à la peine face à la puissance de feu russe dans la région orientale du Donbass. A Lyssytchansk, une frappe de missile sur la Maison de la culture, où étaient réfugiés des habitants de la ville, a fait quatre morts et une dizaine de blessés, selon la police. La ville se prépare à de possibles combats de rue, alors que les forces russes affrontent les soldats ukrainiens dans la ville de Sievierodonetsk, située en face, de l’autre côté de la rivière Donets.
- La Commission européenne a recommandé, vendredi, d’accorder à l’Ukraine le statut de candidat à l’Union européenne (UE). «L’Ukraine mérite ces nouvelles positives», a estimé son président, Volodymyr Zelensky. «Il nous reste à attendre la décision du Conseil européen la semaine prochaine», a-t-il ajouté.
- S’exprimant au forum économique de Saint-Pétersbourg, le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé, vendredi, que la Russie n’avait «rien contre» une adhésion de l’Ukraine à l’UE, mais a affirmé que «l’Ukraine va se transformer en semi-colonie» des pays occidentaux.
- Moscou a décidé de couper progressivement mais massivement ses livraisons de gaz à l’Europe occidentale. Le gestionnaire du réseau gazier français, GRTgaz, a annoncé, vendredi, ne plus recevoir de gaz russe par gazoduc depuis le 15juin, avec «l’interruption du flux physique entre la France et l’Allemagne».
- Le président américain, Joe Biden, dont le pays est un fournisseur possible de gaz liquéfié GNL à l’Europe, a accusé la Russie d’alimenter avec sa guerre contre l’Ukraine une «crise énergétique mondiale».
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- Le point sur la situation en Ukraine
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